Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilPortailGalerieRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
SSD interne Crucial BX500 2,5″ SATA – 500 Go à 29,99€
29.99 €
Voir le deal

 

 niveau 1(débutant)

Aller en bas 
AuteurMessage
stephouze
Amateur
Amateur



Nombre de messages : 42
Age : 48
Date d'inscription : 05/03/2007

niveau 1(débutant) Empty
MessageSujet: niveau 1(débutant)   niveau 1(débutant) Icon_minitimeDim 13 Mai - 15:44

La patience au poker
par Clint - publié dans Niveau facile, Mental

La patience. Bien sûr qu’il en faut pour jouer au poker. Mais n’est-il pas rageant de voir les autres joueurs doubler leur tapis quand vous pestez de ne pas avoir de bonnes mains ? N’est-il pas rageant de voir le voisin du coin se vanter d’avoir amassé une centaines de dollars en deux jours quand vous vous contentez de miser des centimes ? Et si vous tentiez le coup ? Si vous misiez gros tout de suite ?

Voici une série de conseils pour vous expliquer, ou vous rappeler, l’intérêt d’être patient lorsque l’on veut gagner au poker.

1) Qu’est ce que la patience ?
Dans l’Histoire, la patience a toujours permis de faire la différence entre vainqueurs et vaincus lors des grandes batailles. On peut notamment évoquer la prise de Troie par les Grecs, après un siège de dix ans, qui eurent finalement l’idée d’une ruse pour prendre la ville : ils construisirent un cheval géant en bois creux, dans lequel se cachaient un groupe de soldats menés par Ulysse. Ils réussirent à convaincre les Troyens d’accepter l’offrande. Puis, pendant que la cité festoyait, les Grecs sortirent du cheval et ouvrirent alors les portes, permettant au reste de l’armée d’entrer et de piller la ville.

La patience est l’aptitude de quelqu’un à se maitriser face à une attente, à rester calme dans une situation de tension ou face à des difficultés, ou encore sa persevérance. Au poker, on traduira ça par l’aptitude à attendre patiemment d’avoir de bonnes mains, à ne pas jouer ces mêmes mains trop rapidement, ou encore à garder son calme et son sérieux même après un bad-beat.

On tachera donc d’analyser en quoi la patience au poker est profitable à plus ou moins long terme, comment gérer la frustration qui peut en résulter, l’illustration du “slow-play” par un exemple avec de grands joueurs. Suivront ensuite des parties expliquant pourquoi la patience est un attribut de victoire, avant d’ouvrir sur la nécessité de varier son jeu.

2) La patience et le temps
Prenons soin de distinguer la patience à court terme, à moyen terme et à long terme.
La patience à court terme est celle dont les joueurs doivent faire preuve durant n’importe quelle partie de poker.
La patience à moyen terme permet d’optimiser ses gains.
La patience à long terme vous permettra d’améliorer votre jeu et de gagner de plus en plus.

Être patient au poker à court terme, c’est être capable d’attendre les bonnes mains qui vous feront gagner, et cela en dépit de votre humeur du moment, et de votre stack.
En jouant les meilleurs mains, vous augmenterez d’autant plus vos chances de gagner le coup, et par conséquent, en optimisant ces gains vous gagnerez suffisamment pour durer le plus longtemps possible.
Patrick Bruel pour sa part, pense qu’une bonne gestion des cycles de chance est importante. Il faut savoir laisser passer l’orage quand on ne reçois que des mauvaises mains, autrement dit être patient.

Être patient au poker à moyen terme, c’est savoir gérer son capital. C’est être capable de ne mettre en jeu qu’un dixième ou un vingtième de l’argent gagné dans des parties précédentes, au lieu de tout remettre en jeu à chaque partie et risquer de tout perdre sur un bad-beat .

Être patient à long terme, c’est être honnête avec vous-même sur votre niveau actuel. Cela implique que vous montiez progressivement dans les niveaux de difficultés du poker. Jouer au poker sans enjeu pour apprendre et maîtriser les bases, poker avec des centimes ou des très petites sommes pour une première confrontation au jeu avec de l’argent, poker avec des sommes plus importantes progressivement jusqu’à atteindre un objectif (avoir une certaine somme, vous acheter une voiture, participer aux WSOP, …). Ce n’est qu’une fois les bases maîtrisées strictement que vous pourrez colorer votre jeu. Un débutant ne devrait pas bluffer s’il ne maîtrise pas les fondamentaux (quelles mains jouer, quand relancer, …). N’essayez pas de faire de l’art tant que vous ne savez pas dessiner !

3) Au sujet de la frustration
Être patient permet de jouer les bonnes mains, et ainsi de maximiser ses chances de victoire. Néanmoins, la patience amène régulièrement son lot de frustration.
On ne peut qu’être frustré de s’être couché avec 7 et 2 quand on touche un full ou un brelan au flop grâce à ces cartes, ou bien de toucher un flush avec Q et 4. Tout est ici question de probabilités. Certes, cette fois là cette main vous aurait fait gagner, mais n’oubliez pas, toutes les fois où elle vous ferait perdre si vous ne la passiez pas. Si vous aviez joué une telle main, vous auriez eu de la chance, c’est tout.
De même, on ne peut qu’être frustré de perdre avec une paire d’as en main quand un autre touche un brelan sur la river. Mais là encore, tout est question de chance. Au départ, vous aviez plus de chance de gagner, et à la fin vous avez perdu. Cela ne se reproduira pas à chaque fois.
On peut encore être frustré de voir un jeune débutant gagner une très grosse somme à un tournoi en jouant toutes les mains. Gagnera-t-il le prochain tournoi ? Sûrement pas.

Ainsi lorsqu’on est patient, la frustration survient généralement à cause du hasard. Jouer au poker patiemment permet d’éviter le plus possible d’être soumis à ce facteur chance, mais il ne l’efface pas pour autant. Si vous prenez un bad-beat ou pestez de ne pas avoir joué une mauvaise main, dites vous bien qu’à long terme, c’est votre approche qui vous permettra d’encaisser le plus d’argent. Si vous êtes “on-tilt”, il est préférable de faire une pause et de se reconcentrer pour revenir à la table et jouer son poker patient plutôt que de rester et jouer n’importe quelle main.

4) Patience et grands joueurs
Être patient, c’est aussi ne pas commettre l’erreur de nombreux débutants, c’est-à-dire dévoiler son jeu trop vite, mais plutôt tenter de faire tomber l’autre dans un piège. On appelle ça “slow-play“, littéralement, jouer lentement.

Cette technique fut utilisée durant la finale du WSOP 88 qui opposa Chan à Seidel.
Chan touche Jc9c et Seidel Qc7h.
Le flop vient Qs 10d 8h, Chan reçoit sa quinte flopée tandis que Seidel lui se croit le plus fort avec sa top-paire.
Chan va slow-play . Lorsque le turn (2s) et la river (6d) arrivent il check . Pensant que Chan a raté sa quinte, Seidel se met tapis.
Chan suit et emporte son deuxième bracelet consécutif.

On peut résolument penser que si Chan avait misé ou relancé, Seidel aurait eu quelques doutes et n’aurait peut être pas risqué sa partie sur ce coup. Attention néanmoins, il arrive parfois que l’autre joueur sente le piège et ne relance pas ou ne mise pas s’il est le dernier à parler. Si vous avez convenablement “hésité” au turn, miser à la river peut lui faire penser que vous voulez acheter le coup et l’amener à vous relancer et à tomber dans votre piège. Tout est une question de dosage et donc, d’expérience.

5) La patience, attribut de victoire
D’autres disciplines très différentes du poker au premier abord, amènent le joueur à être patient. On peut penser au tennis qui est un sport très psychologique où la patience est une qualité très importante. Ne pas expédier les points, faire rentrer l’adversaire dans une sorte de routine le forçant à attaquer et faire la faute ou au contraire faisant naître chez lui la frustration d’un échange long et endormissant le rendant inattentif. Ou encore les échecs qui est sûrement le jeu où la patience est une vertu indispensable pour espérer remporter la victoire.
Celle-ci s’avérant être une stratégie, un plan de jeu poussant l’adversaire à la déconcentration et le faisant perdre par la suite.

C’est certain, être patient peut vous apporter beaucoup lorsque vous jouez au poker. Néanmoins, cela ne vous apportera pas tout. Dans de gros tournois, il peut être conseillé d’être patient, au moins en début de tournoi, cela permet de ne pas perdre inutilement de jetons, cela permet un filtrage des débutants (qui jouent parfois des mains farfelues et pourraient sur un coup de chance vous éliminer). Cependant, le temps passant, il convient souvent de devenir plus agressif dans son jeu pour éviter d’être éliminé par la pression des binds, en volant ceux-ci.
Comme pour certains sports, la patience est alors utilisée comme une stratégie ponctuelle. Certains joueurs comme Gus Hansen, conseilleront par exemple de commencer un tournoi en jouant le maximum de mains (peu de perte finalement puisque les blinds sont faibles), et ainsi créer des “accidents” en infligeant des bad-beats à des joueurs ayant de bonnes cartes en main mais ne pouvant pas vous voir sur votre main (si vous touchez un full avec 8 et 4 par exemple)

6) Soyez patient parfois, imprévisible tout le temps.
Si vous êtes patient et ne jouez que les bonnes mains pendant une période, les autres joueurs penseront que lorsque vous jouez vous avez une bonne main, donc vous pouvez en profiter pour jouer des mains moins bonnes, les autres joueurs seront moins enclins à vous suivre, votre bluff aura plus de chances de réussir. Récemment il m’est arrivé de remporter plusieurs mains en bluffant. Mon adversaire avait passé parce qu’on lui avait dit que je bluffais rarement. Changer mon style de jeu m’a donc permis de gagner des mains.
N’oubliez pas que si vous êtes amenés à jouer régulièrement avec les mêmes joueurs, chacun se fait peu à peu une idée précise du style de jeu de l’autre, et adapte logiquement son jeu pour gagner contre cet adversaire.

En voici un exemple : j’ai pris l’habitude de jouer régulièrement avec un joueur, il savait par conséquent que je jouais “slow-play” lorsque j’avais une bonne main, et ne tombait plus dans mon piège. Un simple changement de mon style de jeu a permis de le piéger de nouveau. J’avais touché un brelan de valet au flop grâce à une paire en main. Nous étions en face à face. Au lieu de checker, j’ai misé la mise minimale, au flop, au turn, et à la river. Il m’a alors relancé à la river, s’est fait surrelancé, a suivi et a perdu, alors qu’il n’aurait pas relancé si j’avais checké comme à mon habitude.

Evitez le plus possible de jouer vos mains de la même manière. En variant votre façon d’aborder ces mains vous pourrez piéger votre adversaire.
Optimisez vos bonnes mains, plus vous gagnez de jetons, plus vous pourrez vous permettre d’attendre une autre bonne main.

Conclusion
S’efforcer à la patience au poker pourra dans bien des cas être frustrant; cependant, c’est une condition sine qua none pour de meilleurs résultats : la discipline, comme il a déjà été dit dans d’autres articles, est une vertu essentielle au poker.
Attention cependant à ne pas tomber dans l’attentisme et l’apathie; ne vous endormez pas ! Au cours d’une partie, variez votre style de jeu, en passant de phases d’attente patiente des bonnes mains, à des phases plus agressives : ne devenez pas prévisible. Ne confondez pas patience et manque d’imagination !

Cet article a été écrit par Mistral Gagnant et publié par Clint.
Vous aussi, écrivez pour Poker Holdem France et touchez 50E par article publié !
Revenir en haut Aller en bas
 
niveau 1(débutant)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» niveau1.1 (debutant)
» niveau1.2 (debutant)
» niveau1.3 (debutant)
» niveau 2.0 (amateur)
» niveau 2.1 (amateur)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Salon de discussion :: truc et astuce-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser